Le 24 septembre vers 23 heures 40, un rapport de Paul parvient au chef de bataillon Duchet : « Un sous-officier allemand perdu et abandonné de ses hommes vient de tomber dans nos lignes. Cuisiné par Brun, il m'apprend qu'une reconnaissance de terrain faite par commandant en personne, le capitaine de la 4^ème compagnie du 123^ème et 30 hommes, appuyés jusqu'à Linthal par 2 compagnies (1^ère et 4^ème), et jusqu'à Sengern par une section de mitrailleuses, (rive droite) et une section d'infanterie, est venue cet après-midi et nous a attaqués, il est donc probable que l'attaque va suivre. Nous avons eu un tué, le chasseur réserviste Banbon, et un sergent blessé (une balle dans chaque jambe). Le 123^ème Landwehr est en entier à Schweighausen et Guebwiller mais il porte des uniformes venus de partout. L'artillerie n'a produit aucun effet et cela nous l'avions bien vu. Nous avons trouvé au Wolsgoreh des traces de la 10^ème compagnie du 123^ème.

Général Fresch commande la brigade (123^ème – 119^ème), brigade indépendante de Landwehr ; le 119^ème est probablement dans la région Cernay - Rainingen mais il n'en est pas certain. Il dit aussi que tout va bien pour eux dans la vallée de Munster et il se pourrait que le Langenfeldkopf soit leur objectif par ici (ceci est une opinion de Brun). Tous les hommes et les officiers pensent que c'est de la folie de se faire tuer dans les montagnes. Ils en ont assez. »

La Valinière en Rochecorbon

Le 21 septembre vers 6h30, un détachement du 15^ème bataillon (2 compagnies accompagnées de mitrailleuses) tente d’enlever un poste de la mairie de Lautenbach-Zell. Paul rend compte de l’attaque : « Lieutenant Hamilton au commandant le 15^ème BCP, 13 heures. Détachement du 15^ème chasseurs a tenté ce matin à enlever poste de la mairie de Lautenbachzell, s’est heurté à sérieuse résistance, deux trois maisons occupées par une vingtaine d’hommes. Chasseur Magrimaux[1] (active) tué balle à la tête pendant l’attaque, pas de blessés. Ailleurs, rien de nouveau. Demande télégramme officiel s’il y en a ». Un mort, trois blessés côté allemand et corollaire de cette attaque, une vive fusillade éclate vers 15 heures et une patrouille est envoyée au contact du peloton de Paul. Elle revient avec les renseignements suivants : « […] La fusillade a été produite par des feux de salves tirés par un petit poste allemand. Le lieutenant Hamilton a ajouté qu’il n’y attachait pas d’importance, ce fait se produisant chaque jour et que s’il y avait des renseignements important, il le ferait transmettre immédiatement. »

lettre reçue le 8 octobre

 Ce lieu ne semble plus exister aujourd'hui. Je l'ai signalé en jaune sur une carte de 1885 (publiée dans le PLU de Linthal 2003).

Il devait se situer quelque part dans la région ci-dessous.