convoi vers Soex
le bataillon embarque en auto le 16 avril à partir de 5h30, en deux détachements.
Le premier convoi se met en route à 5h30, le deuxième à 6h00.
Itinéraire : Oostvleteren, Westvleteren, Crombecke, Rousbrugge, Oost-Cappel, Rexpoede. Le débarquement a lieu à Soex ou le Bataillon cantonne.
la relève
à partir de 21h00, le bataillon est relevé par des unités du 7e Régiment de Zouaves. Le bataillon se rend au repos à Elverdinghe puis à Woesten.
Lire la lettre du 20 avril sur cette période de 5 jours en 1ère ligne.
témoignage du capitaine Botti du 7e Zouaves (chtimiste.com)
le jour de l'attaque au gaz de l'armée allemande initialement prévue pour le 15 avril fut repoussée jusqu’au 22 avril pour des raisons météorologiques.
le capitaine Louis Botti, du 7e zouaves, qui, appelé à relever, le 16 avril, une autre unité de ce régiment, a décrit cette relève dans un livre des plus suggestifs (Avec les zouaves. Berger-Levrault) :
le 16 avril :
« Par Elverdinghe et Boesinghe, bruyamment animés de civils et de militaires, nous avons gagné de nuit, à partir de Boesinghe, notre nouveau secteur de Langemarck.
« Position en saillant, les fusées éclairantes qui, dès le moulin de Langemarck, éclataient à notre droite et à notre gauche, nous l'indiquèrent assez.
« De plain-pied, je suis arrivé tout surpris dans la tranchée conduit par un agent de liaison auprès des sections de chasseurs (4e bataillon de chasseurs à pied) que j'avais mission de relever.
- « Voici l'officier, indique mon guide.
« Présentation réciproque, aussi rapide que mécanique. Nous ne nous rencontrerons plus. Les noms échangés nous les avons déjà mutuellement oubliés.
« Il fait nuit : je ne vois pas ses traits; il ne devine pas non plus les miens. Il est plus petit que moi.
la suite sur les sites http://chtimiste.com/batailles1418/combats/1915attaque%20gaz1.htm & http://www.saintmaximin2008.fr/PAGESWEB/HISTOIRE/MILITAIRE/1GM/recit1GM/1915avrilYpres.html
agenda - déserteur allemand
Le contenu des informations divulguées par le déserteur allemand sont précisées plus tard dans la lettre à René Delaval.
Le général Mordacq aborde également ce point dans son livre "le Drame de l' Yser" :
"le 14 avril, avant d'être relevée, la 11e division avait rendu compte que, d'après un déserteur du 34e régiment de réserve allemand « l'ennemi préparait, sur le front d'Ypres, une puissante attaque qui serait précédée d'une émission de gaz ». Ce déserteur avait même fourni des précisions impressionnantes.
Mais ces renseignements ne furent pris au sérieux ni à l'Armée ni au Groupe d'armées et, quand nous arrivâmes pour prendre le secteur, on se garda bien de nous les communiquer."
Pour plus d'information sur la guerre des gaz et la péparation de l'attaque allemande du secteur de Langemark, lire :
Des informations finiront par filtrer jusqu’au Grand quartier général français. Plusieurs rapports de déserteurs allemands avaient annoncé l’attaque allemande. L’un d’entre eux, émanant de l’interrogatoire d’un prisonnier du 234e régiment d’infanterie, daté du 14 avril 1915, était particulièrement précis : il annonçait l’attaque pour la nuit du 15 au 16, expliquait le dispositif de mise en place des bouteilles dans tous ses détails, et le prisonnier remit même une compresse de coton imbibée de solution neutralisante, en expliquant que ce modèle avait été distribué à toute la troupe en vue de l’attaque. Ce même type de bâillon sera retrouvé sur plusieurs soldats capturés, dont les explications seront les mêmes. Par ailleurs, des civils Belges signalaient aux autorités françaises que les Allemands faisaient fabriquer des compresses de tulle dans le but de se protéger contre des gaz. Le 16 avril, les Anglais, en attaquant au sud-est d’Ypres, recueillirent des prisonniers affirmant qu'il se trouvait des cylindres de gaz dans leurs tranchées. Plusieurs hommes pourront vérifier ces informations en se rendant sur place. Le 17 avril, un communiqué allemand déclarait : « Hier, à l’est d’Ypres, les Anglais ont encore employé des obus et des bombes de gaz asphyxiants. ». Il s’agissait d’un procédé d’intoxication dont le but est de justifier la prochaine attaque aux gaz comme une réplique à cette imaginaire attaque anglaise. Enfin, les Alliés interceptaient toute une série de communications TSF près d’Ypres, faisant état de l’inquiétude au sujet des vents, de leurs directions et des conditions météorologiques. Ces messages étaient pour la plupart émis par un capitaine du nom de Haber…Malgré toutes ces informations concordantes, personne, chez les Alliés, n’aura été capable de mesurer à temps l’importance de ce qui se préparait en face
http://www.guerredesgaz.fr